Le symptôme est la partie émergée d’un conflit sous jacent.

 

Pour faire une analogie avec l’organisme lorsqu’il y a un symptôme comme la fièvre cela peut être le signe de plusieurs pathologies. Faire baisser la fièvre ou tout autre symptôme sans soigner l’infection sous jacente peut être dramatique car alors le mal peut évoluer de manière insidieuse sans se faire remarquer et donc produire des dégâts importants.

 

Le travail en psychothérapie ou en psychanalyse n’est donc pas d’agir directement sur le symptôme pour le faire taire mais de permettre à un sujet de dire concernant son symptôme et le sens qu’il y associe. C’est le psychothérapeute ou le psychanalyste, grâce aux outils psychanalytiques et aux repères cliniques et théoriques, qui s’oriente dans le champ psychopathologique pour pouvoir conduire la psychothérapie ou la psychanalyse à bon port. C’est-à-dire le port où le sujet, par la voie de sa parole, pourra être responsable de sa vie. C’est la parole qui permet de liquider le symptôme. Une fois que l’énergie, qui était utilisée dans des schèmes mortifères, se décharge, elle peut être utilisée dans des voies nouvelles et vivantes. Nous ne sommes plus dès lors dans une dynamique morbide, dans des répétitions, mais dans une dynamique créatrice avec un champ de possible qui s’ouvre, en un mot dans la vie.  

 

Le symptôme prend place pour témoigner quelque chose au sujet, pour venir dire qu’il y a perturbation intra-psychique, qu’il y a conflit. Ce conflit pourrait être désigné par un conflit entre désir et défense. Suivre la voie de son désir peut être parasité par la question de la culpabilité notamment. Aussi, la psychothérapie ou la psychanalyse amène l’être à savoir sur son symptôme et la place qu’il vient occuper, prodisant ainsi un effet. L’effet de ne plus avoir besoin de ce symptôme, de ne plus être au prise de saboter la voie de son désir et donc de s’engager plus librement et moins sous le poids d’une réalité qui serait écrasante.