Jacques-Marie Emile Lacan (13 avril 1901 – 9 septembre 1981).

 

Après une formation de psychiatre, Jacques Lacan va s’orienter vers le champ de la psychanalyse. Les écrits de Freud venant éclairer sa pratique, notamment suite à son travail de thèse de psychiatrie, Lacan va opérer une lecture rigoureuse de l’œuvre de Freud et ouvrira de nouvelles voies notamment pour le champ de la psychose.

Ce travail de Lacan, qui sera nommé son retour à Freud, permettra de déployer, en France, la psychanalyse et surtout de l’inscrire dans la ligne de l’inventeur de la psychanalyse. 

Aussi, le travail de Lacan va fortement éclairer et nourrir la psychanalyse française mais son enseignement sera repris par-delà les frontières françaises. 

 

L’apport de Lacan se situe notamment autour des concepts freudiens, qu’il nourrit mais aussi sur le nouage avec le langage qui sera l’axe structurel du travail de Lacan, avec cette phrase souvent reprise depuis :

« L’inconscient est structuré comme un langage ».

 

 

De 1953 à 1979, Lacan donnera des séminaires, qui permettent aujourd’hui d’avoir une trace de son travail, de ses réflexions cliniques et théoriques. 

 

Son travail de retour à Freud a permis que la psychanalyse, en France, ne soit pas écrasée par l’Ego psychology, une psychologie du Moi postfreudienne, mais que le sujet puisse ne pas être perdu de vue. Pour rappel, le Moi est le siège du symptôme en tant que compromis entre différente instances, aussi tout miser sur le Moi ne ferait que renforcer son aliénation et donc la voie symptomatique. Nous savons, grâce à Freud mais aussi par l’expérience clinique, que le symptôme a cette propriété de se déplacer.